Pourquoi je veux que Tess soit grande sœur?

Depuis toujours, je souhaite plusieurs enfants. Bon, mettons nous tout de suite d’accord, en fait, quand je dis plusieurs enfants, c’est 2. Et cette envie s’est confirmée lorsque j’ai eu Tess. Après quelques mois de mise à l’épreuve dans mon rôle de maman, j’adore ça mais je ne me vois absolument pas gérer une plus grande fratrie. Bon, après, vous me direz, on est à l’abri de rien, les hormones, toussa toussa, ça peut faire changer d’avis…

Mais là n’est pas le sujet. Comme tu le sais, la question du petit frère ou de la petite sœur s’est finalement vite posée (plus vite que je ne le pensais en tout cas) et nous avons mis en route les essais pour bébé 2 récemment (pas trop d’engouement, ça a mis 15 mois pour Tess donc on est préparé à attendre !!) Et aujourd’hui, je viens te parler de pourquoi je souhaite que Tess soit grande sœur.

Crédit photo: Pixabay

Mon histoire personnelle

La première raison est sûrement la principale car elle m’influence sur les autres: j’ai moi-même eu des frères et sœurs et je n’imagine pas ma vie sans eux. Alors oui, avoir une fratrie, ce n’est pas tous les jours faciles. Il y a des coups de gueules, des moments où on ne se supporte plus, des situations où nous sommes plus ou moins complices… Mais au final, avec mes 30 années de vie dont 26 en tant que grande sœur, je peux te dire que pour moi, ce n’est que du bonheur.

Même si nous n’avons pas les relations idéalisées par les films, nous savons que nous pouvons compter l’un sur l’autre et c’est avant tout ça que je recherche pour Tess. Nous ne nous confions pas tous nos secrets mais nous sommes capables de tout lâcher si l’un d’entre nous en a besoin.

La vie ne nous a pas épargné. J’avais 11 ans quand ma maman nous a quitté, ma sœur 7 ans et mon frère 3 ans. Ça nous a très certainement rapproché mais nous avons compris aussi que nous pouvions faire face aux épreuves ensemble.

En offrant une fratrie à Tess, je lui offre l’opportunité de ne jamais être seule quoique la vie mette sur son chemin. Je lui donne la possibilité d’avoir une oreille pour l’écouter, un bras pour la soutenir, une épaule pour se reposer, un complice pour rigoler… Et ce cadeau, je l’offre également à ce bébé 2 que Dame Nature mettra un jour (rapidement j’espère) sur notre route.

Une chance pour Tess

Je ne pense pas qu’un enfant unique soit forcément pourri-gâté ou encore égoïste voire même capricieux. Je suis même certaine que cet enfant unique puisse être tout le contraire et très heureux. Mais je suis aussi persuadée qu’en agrandissant notre famille, Tess devra faire face à des situations lui permettant d’apprendre sur elle-même et développer certaines qualités.

En devenant grande sœur, elle connaîtra sûrement dans un premier temps un peu de jalousie et de frustration mais nous serons là pour l’accompagner et lui faire comprendre que nous sommes toujours ses parents qui l’aiment.

Il y aura sûrement des disputes mais la réconciliation ne sera pas loin derrière.  Elle finira par s’épanouir (j’espère…) avec des valeurs de solidarité, de partage, de consensus, de compromis même parfois. Et puis étant l’aînée, nous verrons peut-être naître aussi un certain sens des responsabilités et un besoin de protection envers le plus petit.

Cette relation fraternelle lui offrira également des souvenirs inégalables. Que ce soit dans les bêtises partagées, les moments heureux ou plus difficiles, les farces, les jeux, etc., elle se constituera un trésor à se remémorer dès qu’elle le voudra.

Nos envies de maternité et paternité

Il ne faut pas oublier que si Tess devient grande sœur, c’est aussi parce que son papa et sa maman ressentent encore une envie de parentalité. Bébé 2 ne viendra pas au monde en premier lieu pour être le cadet.

Cet enfant, c’est aussi le fruit de l’amour entre un homme et une femme qui souhaitent agrandir leur famille pour se sentir au complet. Nous voulons partager nos moments de bonheur à 4.

Alors oui, il est peut-être question de pouponner (Monsieur Bob m’a encore fait la confidence il y a peu qu’un bébé lui manquait. – J’ai trouvé ça fou venant d’un homme! – Pas vous?) ou même de vouloir connaître une nouvelle grossesse. Mais après tout, tout cela va ensemble et je pense que nous sommes dans notre droit.

Bébé 2, je te le dis, une place t’attend dans une maison, dans notre famille, dans une fratrie, dans nos cœurs… Viens quand tu veux mais dans pas trop longtemps s’il te plaît 🙂

Cette fratrie, Tess et bébé 2 en feront ce qu’ils voudront. On ne pourra pas les obliger à avoir cette relation que j’idéalise peut-être mais nous leur mettrons toutes les cartes en main pour qu’ils attrapent au vol le bonheur d’être frère et soeur.